mardi 13 août 2013

Oui Mme Tasin, la critique de la république est un devoir républicain

Les Lumières annoncées...
Les patriotes qui fréquentent les sites de Risposte laïque, Résistance Républicaine, Boulevard Voltaire
ont pu voir s'amorcer un débat critique sur la République, sa décadence européiste, ses origines libérales, ses mythes, ou au contraire sa défense comme planche de salut, son bilan progressiste, ses principes insurpassables.

Naturellement, Christine Tasin, présidente de Résistance Républicaine est venu mettre le holà avec la souplesse d'un éléphant dans un magasin de porcelaine, criant à la trahison, l'irresponsabilité, au retour de l'obscurantisme catholico-monarchiste, au complot ourdi par Béatrice Bourges du printemps français autant qu'à la sape cryto-islamophile d'Alain Soral et Marion Sigaut chez Egalité et réconciliation.

Voici en bref pourquoi une fois encore le Tasinisme nous semble insensé


... et leurs effets réels !
Tous les patriotes devraient - presque par définition - être ouvert autant à un bilan positif de l'oeuvre de la république qu'à une critique des contradictions de ses principes, des effets pervers de leur application. C'est même, et de longue date, un devoir minimum dans un régime dit démocratique.

Vouloir faire de la radicalité républicaine pour contrer la radicalité islamique est une entreprise aussi vaine et aussi contradictoire que d'en faire un rempart contre les ravages du capitalisme mondialisé.
Bâtir une mythologie des Lumières n'aura aucun poids face aux dogmes coraniques, pas plus que face à l'empire de la banque. La laïcité à la française, pilier du "Tasinisme", ne fut que l'arme maçonique de déchristianistion et la laïcité à l'anglo-saxonne en est la vraie finalité communautariste. Les faits le prouvent.

Surtout, tous les patriotes devraient être ouverts à cette prise de conscience :
De fait la république française n'existe plus en substance sinon en tant que coquille vide puisque qu'elle s'est elle même démunie de ses prérogatives au profit de l'UE et qu'elle a abandonné la nation comme source de sa légitimité. Elle est née d'une révolution bourgeoise, mais la bourgeoisie qui n'a jamais été patriote, n'a plus besoin d'elle.

Dès lors ceux qui souhaiteraient refonder cette république devraient en accueillir toute critique comme contribution. Repenser les "Lumières" comme inspiratrices des fondements de la République mais aussi comme porteuses des facteurs de sa destruction ou de son dévoiement est plus que jamais d'actualité.
D'autant que ce travail a été largement entrepris depuis... le début, au moins depuis de milieu du XIXe siècle.

La question est maintenant de savoir si la lutte contre l'islam de Résistance Républicaine n'est pas aussi un prétexte pour ne pas parler des vraies forces qui ont fondé puis abandonné la république et la nation.

Aperçu des débats


La résistance patriotique s’enracine dans la France avant d’être « républicaine » ou « jacobine » / Jacques Philarchein, philosophe / 5 août 2013 RL

"Depuis un certain temps, des divergences se font sentir au sein de Riposte Laïque par rapport aux positions statutaires très XVIII° siècle et jacobines de l’association Résistance Républicaine. De nombreux contributeurs émettent des doutes sur 1789, sur les Lumières, sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, sur les « valeurs républicaines » en un mot. Et je fais partie de ces contributeurs… dissidents. [...] et si les fameuses « valeurs républicaines » n’étaient que du Vide ?"

Grand Néant de France : la franc-maçonnerie a du pouvoir, mais aucun savoir / Paul-Antoine Desroches / 2 août 2013 RL

"Car, en définitive, la franc-maçonnerie et Christine, qui n’est pas franc-maçonne, emploient un langage commun. Et c’est bien cela qui me chiffonne : laïcité, Lumières, 1789, république, tolérance, universalisme. Voilà des mots qui sont, systématiquement, je dis bien systématiquement, employés par l’ennemi, les francs-maçons, les mondialistes, Manuel Valls, Hollande, etc. Cela devrait nous faire réfléchir : lorsque le champ lexical de la République, de la « concorde universelle » et autres gamineries, est à ce point utilisé par l’ennemi, il est grand temps de quitter le navire sémantique et de changer nos habitudes de langage."

Cracher sur la laïcité, les Lumières et 1789 est criminel ! / Christine Tasin / 1 août 2013 BV

"Que l’on puisse minimiser ces avancées considérables en les imputant aux seuls francs-maçons est une erreur historique considérable et une tragédie pour l’homme. Cracher sur la laïcité, c’est cracher sur le seul système qui, si la loi de 1905 était appliquée, permettrait le respect des consciences, des croyances, des cultes, la liberté de l’être humain, et assurerait la préséance de la loi humaine, celle du peuple, sur celle d’un Dieu - loi prétendument divine transmise par des hommes - auquel ne croit qu’une partie de la population."

Parce que la France les déçoit, ils s’en prennent à la République et à la laïcité / Christine Tasin / 5 août 2013 RR

"Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage. Accuser la République, les Lumières et 1789 de tous les maux sous prétexte qu’à certains moments ils auraient été trahis par des hommes, c’est une façon d’aider nos ennemis à tuer la France. Je finirai en citant Voltaire, qu’il est de bon ton dans certains milieux de vilipender, parce qu’il incarne mieux et plus que tout autre la dénonciation des superstitions, la liberté critique, la lutte pour la justice et l’émancipation de l’homme de la royauté, de la religion et des préjugés."

Que doivent faire les Résistants avec les courants anti-républicains ? / Rigdebert Rinocero / 8 août 2013 RL

"En effet si l’on ne peut, comme le fait Christine dans son article,  que condamner la complaisance dont fait preuve le gouvernement socialiste et l’ensemble des formations de gauche  ainsi que les obédiences franc-maçonnes à l’égard  du prosélytisme musulman (... également le fait de nombreux dirigeants UMP) et de ses nombreuses entorses à la laïcité,  ce n’est pas une raison pour remettre en cause  les principes mêmes qui régissent la vie de notre pays et notamment les valeurs républicaines et laïques qui ont fait la France d’aujourd’hui,  même si  celle-ci est aussi l’héritière de siècles de pouvoir monarchique."

La France ou la République : enfin le vrai débat commence / Ahmed Ghlamallah, membre de DLR / 12 août 2013 RL


"Non, ce n’est pas la France qui déçoit comme le suppose Christine Tasin,  ce qui est hors-sujet.
Ce qui déçoit, c’est  le système républicain et sa démocratie « représentative », confectionné pour permettre à des minorités puissantes et structurées d’imposer leurs vues, leur lexique, leurs normes et leurs intérêts  à une majorité subissante. La République ne peut être identifiée à la France, dont elle n’est qu’une étape dans une longue histoire."


Voir aussi :

Revisiter l’humanisme des Lumières, video de conférence, par Marion Sigaut, E&G, DLR

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