mardi 15 janvier 2013

L'orgue de Vernon, ses vrais et ses faux amis

Je lisais, à temps perdu, dans le dernier torchon propagandiste qu'est la revue de la Ville de Vernon un article sur l'orgue de la Collégiale, ses restaurations financées par la municipalité et l'association des amis de l'orgue qui en assure la promotion dans la vie culturelle. Je m'attendais au pire venant du service com de la mairie, ça n'a pas loupé.

On nous y explique que l'orgue est un patrimoine culturel certes, mais qui souffre " de deux handicaps, l'église et la musique classique". Nous y voilà. La culture vue par les socialistes devrait, pour satisfaire à la demande culturelle actuelle, être expurgée de toute antériorité religieuse et savante. L'ennui est que l'orgue est historiquement et intrinsèquement autant un instrument savant dans sa facture comme dans son jeu qu'un produit de la lithurgie chrétienne. Summum de l'ingéniosité et de la foi, cet instrument indissociable de l'architecture sacrée qui l'abrite a sucité un répertoire pléthorique d'oeuvre religieuse, profane, puis symphonique du XVIe au XIXe siècle.

Mais le parti pris de nos communiquant et de certains bien pensant de nos acteurs pseudo-culturels n'en ont que faire. Pensez donc ! de la musique classique dans une église, celà ne peut intéresser les "jeunes" ou plutôt ne doit surtout pas les intéresser.

La question n'est pas nouvelle : lors du concert des 400 ans de l'instrument organisé par l'association sus-nommée, il fallait publier des affiches. J'ai su par hasard que la consigne de mise en page était d'évacuer tout visuel de la collégiale, des fois qu'on accuse l'évènement de prosélytisme catholique ! Ce qui put sans doute froisser le public (l'électorat) musulman qui comme chacun sait est fanatique de Bach, Buxtehude, César Franck ou Olivier Messiaen.

Faut-il transférer l'orgue dans l'auditorium de Philippe Auguste pour qu'il soit enfin libéré de son histoire barbante, de son inspiration spirituelle nauséabonde, et surtout de son horrible répertoire sectaire ! Les instituteurs pourront enfin le présenter aux enfants en y faisant jouer un air de rap conforme à la diversité métissée.

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