lundi 11 février 2013

Rythmes scolaires : premiers contre-temps

Nos enseignants vernonnais sont pour certains toujours surprenants.
Comme cette professeure des écoles que j'ai croisé à l'instant dans la rue, pérorant contre la réforme des rythmes scolaires.
Oui Madame, cela va désorganiser les emplois du temps des élèves, des personnels des centre de loisirs, des familles. Oui comme vous dites, la planification des besoins en encadrement pour des activités multiples sur des effectifs difficiles à évaluer va tout perturber. Oui, les communes vont prendre le relais financièrement sans garantie d'augmentation des dotations de l'état, et oui, vous allez devoir renoncer à votre matinée du mercredi matin, et nous, payer des impôts en plus...
Comme tout cela est vrais. Mais la dernière fois que nous devisions sur les trottoirs de la ville, ne militiez-vous pas pour un certain candidat aux présidentielles ? Vous savez, le gros mou que vous nous avez mis à la tête de l'Etat...
Ah oui ? demain vous aller faire grêve. Après le contre-temps, la syncope !
Sur le fond
Plus sérieusement, nous voyons dans cette réforme une étape de plus dans le détournement des missions de l'école vers un service de garderie et d'animation, doublée d'une opération de clientélisme orientée vers le recrutement des intervenants péri-scolaires.
Nous ne reviendrons pas ici sur le bilan désastreux de l'école en matière d'apprentissage des fondamentaux comme en matière d'échec à l'intégration. Et ce n'est pas le "rythme scolaire" qui en est la cause.
Au moment d'augmenter de 3 heures hebdomadaires les activités périscolaires, ne s'agirait-il pas de réinterroger sur la nature réelle de leur contenu ? Et par conséquent sur le profil et les compétences des encadrants.

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