mercredi 25 septembre 2013

Patriotisme, nationalisme : Nicolas Dupont Aignan est-il un adolescent attardé ?

Avec le slogan "La différence" Nicolas Dupont Aignan cherche... à couper les cheveux en quatre avec un couteau sans manche dont il cache la lame. "Nous sommes patriotes mais rejetons le nationalisme" dit-il en substance dès qu'on l'interroge sur sa position souverainiste - encore un mot qu'il dit ne pas aimer - par rapport au FN de Marine.
Cette rhétorique reflète plus une stratégie politicienne et partisane qu'une pensée nourrie des notions en référence. 


Nicolas fait timidement semblant de chercher ce que Marine à trouvé. 
Les filles sont vite plus mûres que les garçons.

Car enfin, comment peut-on vouloir valoriser une posture patriote sans lui fournir d'objet, vouloir redonner à la France sa souveraineté sans oser nommer ce qu'elle est, une nation singulière parmi d'autres nations multiformes.


Il est un fait que l'attachement contemporain à la nation qui se manifeste à travers un sursaut patriote observable comme une lame de fond, cadre mal avec la connotation négative du mot "nationalisme". Connotation abondamment entretenue par la pensée dominante depuis les Monnet et les Schumann, ces agents européistes au service des Etats-Unis et de la CIA, qui pronaient ouvertement la dissolution des nations au moment où De Gaulle en réaffirmait la conscience salvatrice face Vichy, à l'Allemagne Nazie et à l'impérialisme tant communiste qu'anglo-américain.

Que serait un néo-nationalisme français contemporain bien compris ?

Alors que le nationalisme du XIXe et XXe siècle prenait la nation comme un principe, la pensée nationale française actuelle prend la nation comme une réalité, et une réalité menacée. 

On pose que :
De fait, la nation française existe
un peuple un territoire une histoire, puis une organisation (un régime et un état) et une langue (parmi d'autres)

La France ou la nation française sont deux formulations pour désigner le même objet,
les trois éléments peuple territoire histoire sont chacun le reflet des deux autres
L'état français ou la république française en sont des attributs conjoncturels

La nation française est l'association spécifique de composantes spécifiques selon un processus spécifique
et ce même si on peut mettre au pluriel chacune de ces composantes,
car la nation ne se défini pas par ses contours, par ce qu'elle exclu, mais par son cœur, ce qu'elle associe c'est à dire par ce qu'elle a de plus complexe et donc de plus spécifique.

Dans cette perspective, le patriotisme émerge comme la phase virile, expression de la Volonté, de la nation comme phase matricielle, conscience de l'être. 
Pour rire un peu, on peut dire que
le patriotisme sans nationalisme est à la conscience nationale ce que la masturbation est à l'harmonie conjugale... sommes toutes, une exploration provisoire d'une différence de genre qui se cherche.
Nicolas, à quand le vol nuptial ?


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