Petit atelier pratique d'observation de conflit

Comment réagissons nous à une situation pratique, concrète qui met à l'épreuve à la fois notre sensibilité affective ou émotionnelle et non convictions politiques ?
Le document d'actualité suivant nous a semblé être à un excellent matériau à mettre sur l'établi de notre modeste atelier Idées-Nation, pour proposer un petit test.
Il est en effet assez rare de disposer d'un document authentique non orienté mettant en scène des gens ordinaires autour d'un problème hélas ordinaire. En un mot qui permette au peuple d'observer son propre comportement en situation réelle.

Contexte : Face-à-face tendu entre riverains et gauchistes au sujet d'un camps de Roms à Décines,
(sur fond de projet de grand stade business centre pour l'Olympique Lyonnais)
Les Zadistes (de ZAD zone d'aménagement différé = Zone A Défendre) qui s'opposent à l'Aéroport ND des Landes, ici au Stade Lyonnais...  ont favorisé l'accueil de Rom près du quartier.



Cette séquence nous incite t-elle à prendre parti
- plutôt pour le point vue des riverains
- plutôt pour le point vue des zadistes
- un peu des deux
- pour personne

Cette séquence nous incite t-elle à juger cet échange comme
- déplorable, inutile et désespérant, un affrontement inconciliable parmi d'autre
- l'annonce d'une victoire probable ou attendue d'un camps sur l'autre
- une saine ou nécessaire confrontation entre deux approches des réalités

En tant que citoyen avant d'être militant (non résident du lieu et non Zadiste) notre rôle serait-il :
- de servir prioritairement notre cause ou nos convictions en interférant dans le débat
- de chercher prioritairement à clarifier les points d'opposition
- de contribuer à identifier et rappeler des points de convergences ou les principes communs

Il n'y a pas de bonne réponse, ce questionnement permet d’apprécier un peu notre faculté de distanciation tant par rapport à l’événement, la dynamique collective que par rapport à nos propres schémas.

On peut déjà poser que le schéma d'opposition droite / gauche que nous impose la politique spectacle médiatisée est manifestement inopérant. Il pousserait les droitistes, frontistes à défendre les riverains et les gauchisant à défendre les Roms. On aurait ici un affrontement de fond entre les sédentaires et les nomades.

Il y a d'abord et surtout une opposition frappante sur le rapport à la parole, et sur les attitudes. Un camps muet contre un camps bavard, un camps habillé contre un camps déguisé, un camps statique contre un camps gesticulant.

Mais laissons au lecteur le soin d'aller plus loin.