jeudi 26 février 2015

Nier la réalité des français de souche relève du négationnisme, j'en suis la preuve...

J'ai la chance d'être issu d'une famille dont l'histoire et la généalogie est abondement documentée par des archives et a été bien explorée par trois générations de généalogistes avant moi. Certains remontent au moyen-âge, mais je n'en ai étudié que les périodes récentes les mieux connues, de 1770 à 1940.
Ayant compilé les noms, les dates et les données biographiques élémentaires de plus de mille personnes sur cette seule durée de 150 ans, voilà le constat qui s'impose :

On y trouve des natifs de toutes les régions de France, des sédentaires et des migrants occasionnels ou définitifs, des expatriés vers les cinq continents et plus particulièrement dans l'ancien empire colonial (comme ceux de l'image ci-contre à Tunis).

Mais pas de trace d'immigration...
Sur ce millier, on a peine à identifier plus de 3 à 5 noms suggérant une origine vraiment étrangère, origines localisables au plus loin dans le périmètre des pays frontaliers, donc européens. Seulement 3 à 5 pour mille... !
Et 1000 personnes franco-françaises liées de près ou de loin par le sang sur 150 ans, n'est-ce pas assez pour faire souche ? A l'évidence, si.


... plutôt une forte tendance à l'émigration !
Cet ensemble hétérogène de familles de divers milieux (ruraux, commerçants, bourgeois, petite noblesse) est pourtant marqué par une forte mobilité géographique (et de condition sociale), mobilité centrifuge qui pousse hors des terroirs anciens vers les villes et les ports pour suivre l'évolution économique et ses implantations en France et dans le monde entier.

Or cette mobilité n'a "chez nous" aucun flux réciproque : aucune tendance centripète ne témoigne d'apports exogènes. Même vécues hors du territoire national ou européen, les conjugalités, et donc les parentés, restent franco-françaises. Pour le dire simplement : non, nous n'avons pas d'ancêtres ni de lointains cousinages "issus de l'immigration" mais plutôt des acteurs de l'émigration.


Les archives ne mentent pas
Ce constat ne peu être imputé à un "effet de loupe" c'est à dire à un filtrage opéré a posteriori par les généalogistes qui n'auraient retenu que des profils normés et filtré les archives. Ni évidement à un quelconque comportement endogamique généralisé. Car aucune force clanique ne résiste dans la durée et dans la dispersion ni aux aléas de la sexualité ni aux opportunités qu'offre l'expatriation. A fortiori lorsque que ces familles sont animées d'une culture humaniste universaliste, qu'elle soit variablement dosée de laïcité républicaine ou de catholicité chrétienne.

L'explication : à ces époques, la conjugalité extra-nationale, même hors de France, était tout simplement et évidement inutile !
Ce constat s'explique de façon bien plus probante par le seul fait commun à tous ces gens :
Dans la première puissance démographique européenne, ce fait est leur participation au développement économique, l'expansion et la prospérité qui culmine entre 1980 et 1914, leur accession progressive au XIXe siècle à ce que nous appelons la classe moyenne, elle même, produit de la révolution bourgeoise de 1789. C'est cette dynamique interne démographiquement féconde qui a rendu l'extra-conjugalité ethnique, non pas du tout proscrite, mais tout simplement inutile.

J'en conclu, selon notre modeste mais substantiel échantillon familial, que la thèse selon laquelle le "français de souche n'existe pas" est une ineptie idéologique au même titre que celle du métissage originel et permanent de la démographie française.


Disons le aux idéologues racistes du politiquement correct : Je suis de souche et je vous emmerde !

Oui, le français de souche est bien une réalité historique dont nous sommes, dans la famille, le pur produit même s'il n'est pas question de le typer anthropologiquement, racialement pour l'opposer à des français "de branche". 

C'est une réalité collective correspondant à une séquence historique. Il trouverait d'autres traits et manifestations au moyen-âge, a fortiori depuis 1940. Mais, contrairement à une réflexion stupide entendue il y a peu dans la famille, le fait d'avoir un ancêtre viking avéré au XIe siècle n'infirme en rien la validité du concept : 
car pourquoi la descendance d'un Viking ne serait-elle pas digne de faire souche ? sinon à s'appuyer sur une considération racialiste de la famille ou de la nation qu'on récuse par ailleurs ?
La négation du français de souche est bien une norme raciste du crétinisme ambiant.

Et puis non, le français de souche n'est pas la négation de l'histoire des faits migratoires ni de la stratification ethnique du peuple français, il en est même une composante essentielle et motrice sans laquelle l'idée même de cycles d'intégration ou d'assimilation n'aurait aucun sens.


Nous le redirons encore ici : racisme et anti-racisme ne sont qu'une seule et même idéologie mortifère.


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